Techniques, Stratégies et Aides spécifiques pour un déplacement en sécurité

Suite à un entretien et des mises en situation pour connaitre votre cadre de vie et évaluer l’utilisation de votre vision fonctionnelle, nous construisons ensemble mon intervention qui sera de vous transmettre certaines techniques, stratégies et aides spécifiques en fonction de vos besoins.

Les techniques

Technique de guide : Technique internationale permettant à la personne déficiente visuelle de se déplacer de façon active et en sécurité avec un guide qui se situe un pas devant. Celle-ci se définit par une posture de base et des codes corporels tels que le ralentissement, l’arrêt et le passage étroit. Cette technique est simple et peut être transmise à son entourage. Voir la vidéo réalisée par la Fédération des Aveugles de France

Technique de canne : Il faut savoir que ce n’est pas une technique obligatoire, elle est nécessaire que pour certaines personnes. Cette canne va permettre à la personne déficiente visuelle d’être protégée car elle se situe un pas devant comme pour la technique de guide.
Elle contribue également à la détection des obstacles au sol et à la signalisation vis-à-vis des autres passants.

Technique de protection : Technique utilisée dans les endroits connus et intérieurs pour assurer un déplacement autonome en sécurité. La personne déficiente visuelle va se protéger à trois niveaux avec ses mains. Ils concernent le visage, la poitrine et le ventre.
Selon la hauteur des obstacles connus, la personne va adapter le niveau de protection.

 

Les méthodes

Découvrir une pièce : la personne déficience visuelle va pouvoir se déplacer dans de nouveaux lieux.

Prendre des repères : afin de se situer dans son environnement, la personne déficiente visuelle va devoir utiliser ses sens compensatoires (audition, audition spatiale, écholocalisation, kinesthésique, podotactile, toucher de canne)

Marcher en parallèle à la circulation : la personne déficiente visuelle va devoir utiliser son audition et son sens kinesthésique.

Traverser : la personne déficiente visuelle va devoir effectuer une analyse de carrefour pour savoir à quel moment elle peut traverser.

Réaliser des trajets par explications : la personne déficience visuelle va devoir mettre en action plusieurs compétences mais elle doit surtout avoir une bonne représentation mentale.

Prendre les transports en commun : la signalétique n’est pas toujours adaptée, la personne déficiente visuelle va devoir connaitre le fonctionnement et savoir demander de l’aide.

 

Les aides spécifiques

Les filtres : permettent une amélioration des contrastes et un confort visuel.

Le monoculaire : peut être utile ponctuellement pour lire la signalétique.

 

Si vous avez des interrogations sur certaines techniques, stratégies ou aides spécifiques, n’hésitez pas à me contacter.

Écholocalisation, un 6ème sens pour les personnes déficientes visuelles

En octobre 2017, j’ai eu l’occasion de me sensibiliser à l’écholocalisation avec le formateur Juan RUIZ.

L’écholocalisation humaine est la capacité des humains de détecter des objets dans leur environnement au travers d’échos reçus de ces objets. Cette capacité est utilisée par certains aveugles pour se déplacer dans leur environnement. Ils émettent des sons, que ce soit en tapant avec leur canne, en tapant du pied ou en produisant des clics avec leur bouche.

L’écholocation humaine est similaire dans son principe au sonar actif et à l’écholocalisation animale employée par certains animaux comme les chauves-souris ou les dauphins. En interprétant les sons réfléchis par les objets environnant, une personne entraînée peut identifier de façon précise la position, la texture et la taille d’objets situés entre 20cm et quelques dizaines de mètres. Elle peut ainsi non seulement utiliser ces informations pour contourner les obstacles et se déplacer d’un point à un autre, mais aussi détecter des mouvements des objets, prendre des repères et reconnaître un lieu sous différents angles.

L’enseignement de l’écholocalisation humaine a été formalisée par Daniel Kish, fondateur de l’organisation non-gouvernementale World Access For The Blind. L’écholocalisation peut-être spontanément développée par les jeunes enfants aveugle, à moins qu’ils ne soient réprimés dans leur production de bruit et leurs explorations. L’écholocalisation humaine n’implique aucun appareillage, mais ne remplace pas la canne blanche.